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Que dire de nouveau sur Tales on tour ? Comme je n’ai jamais mis les pieds à la Nouvelle Orléans, il m’est impossible de tirer des comparaisons avec le flagship de l’organisation. Toutefois, je peux comparer avec l’édition précédente et également remarquer les premiers impact du changement de propriétaires de l’organisation, Tales of the Cocktails s’appelant désormais Tales of the Cocktails Fondation. La première remarque est que le nombre de séminaire a été divisé par deux. Quand lorsque l’on vient dans ce genre d’évènement à 75% pour apprendre (20% networker et 5% être saoul dans un bar avec Marian Béké ou Steve Schneider Derrière), c’est une grosse déception. Le coût global de l’évènement ramené au séminaire en devient ridiculement prohibitif (300€/ séminaire).
La qualité est par contre toujours au rendez-vous avec des panélistes très souvent d’exception et des sujets variés et pointus. L’organisation fut également plus laborieuse avec plusieurs retards à l’allumage sur la mise en vente des billets, la communication autours des séminaires et enfin le site web pour commander les tickets. On ne leur en tiendra pas forcement rigueur, la vente ayant été effective quelques semaines avant Tales On Tour 2018. Grosse désaffection du public également, puisque si l’évènement 2017 avait été complet, l’édition 2018 restera comme celle ou 50 à 70% des sièges étaient vides. Si le phénomène de baisse de fréquentation avait déjà été observé à Vancouver, Mexico et Buenos Aires (et je suppose que c’est la principale raison derrière la politique de ne faire que 2 ans de suite au même endroit), jamais dans ces proportions.
L’évènement « A taste of Tales » facturé 45$ était une salle quasi vide avec 6 partenaires qui tentaient de faire bonne figure et de masquer leur déception devant le manque d’affluence (je peux supposer que eux n’avait pas payé 45$ leur place). Réelle satisfaction en revanche sur les nombreux side events avec des évènements sur l’ensemble du centre-ville.
Il existe depuis un ou deux ans une tendance à réaliser à quelle point notre industrie est nocive pour la santé de ceux qui travaillent dedans. Jim Meehan avait un talk fantastique sur le sujet lors du 1er Symposium P(Our). Tim va plus loin puisqu’il a créé un organisme non commercial dont l’objet est de prévenir les risques inhérents à travailler dans un bar ou un restaurant. Si le travail en lui-même n’est pas si dangereux que ça, les habitudes et les traditions de grande consommation d’alcool, de manque de sommeil ou encore d’alimentation catastrophique sont les principaux contributeurs de risque. Tim partage son expérience de dépression lors du Athènes Bar Show de 2016 et celle-ci fait froid dans le dos. Passé depuis dans plusieurs endroits londoniens et à la Bols Bartending Academy d’Amsterdam, ne ratez pas leur passage près de chez vous ! Petits bonus pour cette édition Special Tales : une leçon de Yoga avec Camille Ralph Vidal et une Thérapie Gong. Difficile d’expliquer ce que l’on ressent durant cette heure mais une chose est sure, les vibrations du gong vous pénètrent et atteignent directement l’oreille interne. Si je ne suis pas convaincu que le Gong tibétain réglé à la fréquence qui atteint directement notre centre créativité (situé derrière le nombril paraîtrai-t-il) m’ai transformé en Andy Wahrol du 21ème siècle, l’expérience globale n’en reste pas moins incroyable. Tellement incroyable qu’elle en est presque dérangeante pour les esprits cartésiens comme le mien.
Healthy Hospo – Eat/Sleep
Healthy Hospo – Back Pain / Depression
Healthy Hospo – Yoga
Healthy Hospo – The Gong Therapy
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★★
Il serait probablement exagérer de placer l’Ecosse sur la carte des grandes destinations gastronomique du monde, mais je dois reconnaitre mon penchant pour la Pub Food depuis mes années Dublin au siècle précédent. The Voyage of a Buck nous proposa en collaboration avec the Edinburg Gin (dont la 1ère distillerie se situe littéralement au bout de la rue) un repas typiquement écossais avec en pairing des cocktails au Gin. Si l’ensemble n’était pas toujours harmonieux selon mes gouts, le repas était très bon (avec une petite préférence pour le Bœuf mariné et sa petite sauce) et les cocktails étaient parfaitement exécutés. Je ne saurais que trop vous conseiller une petite visite chez TVOB ainsi que l’achat d’une bouteille de Edinburg Gin pour ramener à la maison.
Repas: ★★★★☆
Cocktails : ★★★★☆
Ambiance : ★★★★☆
Pairing : ★★☆☆☆
Elayne Duff était dans mon groupe à la Bols Bartending Academy à Amsterdam en 2010 et c’est toujours avec plaisir que je la recroise sur ces évènements. Principale créatrice de ce séminaire inédit, elle partage la parole avec Hannah de the Mixing Glass, Monica Berg Anciennement de HIMKOK Oslo et actuellement à la base de P(our) et Sullivan Doh du Syndicat et de le Commune. Très scolaire au départ avec le listing des avantages pour une société d’être composée de personnes aussi différentes que possible, le talk passe ensuite du côté de l’échange avec les feedbacks des panelistes et ce que la diversité de leurs projets respectifs leur amène au quotidien. SI parfois on a un peu l’impression d’enfoncer des portes ouvertes dans une industrie où beaucoup n’hésitent pas à pointer du doigts les privilèges masculins, blancs et hétérosexuels, il n’en reste pas moins intéressant de formaliser l’avantage financier de s’ouvrir vers les autres.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Séminaire déjà proposé @ Tales Nola, j’ai fait l’impasse sur ce Breaking the Mold mais j’ai demandé à la copine Stéphanie d’attadrink.com de me l’enregistrer pour que je puisse l’écouter au calme. S’il ne manque pas d’intérêt (Ca reste un Séminaire de TOTC), j’ai la perception (et je ne crois pas être le seul) que le sujet n’est pas traité. Initialement vendu comme la présentation des management de bars les plus innovants du monde et ce qui se passe en dehors des spotlights, les 4 panelistes restent en surface sans expliquer les raisons, ni les moyens mis en place dans leurs bars pour être parmi les plus à l’avant garde. Par exemple, Joe parle du problème qu’il a avec ses barmens qui ne proposent que des boissons avec des ingrédients obscurs, Vasilis qui prônent l’utilisation de produits frais dans ces boissons et snacks ou Max qui refuse les boissons trop complexe car son bar sert 300 personnes à la fois. Or, sans être complètement lamdba, il n’y a rien d’innovant dans ces idées. Quelques petites perles tout de même avec par exemple Mimi qui explique pourquoi a Singapour un cocktail à 30 ou 40$ n’est pas choquant.
Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Ce n’est un secret pour personne que, dans un cocktail le contenu est capital. Beaucoup moins de Barmen se penchent sur l’impact que peux avoir la forme et la qualité d’un verre sur l’expérience finale. Basé en partie sur le travail de Charles Spence (The perfect meal, Gastrophysics) et Gordon Sheppard (Neurogastronomy), ce séminaire explore d’abord la façon dont notre cerveau appréhende l’aspect gout d’un cocktail ou d’un spiritueux avant de décrire les aspect objectifs scientifiquement ayant un impact (composition chimique de la matière première, réactions entrainées par la distillation). Kevin développe ensuite de la même façon les différents critères qui peuvent changer notre perception dans le bar avant de passer à la partie clé du séminaire la dégustation. Consensus dans la foule : personne n’aurait pu anticiper que la différence de perception entre un Glencairn d’entrée de gamme et un Old Fashioned Glass haut de gamme de chez libbey ! Pour vous donner une idée, si le Glencairn est l’indice 100, le verre fermé est à 65 et le Old Fashioned est à 30 maxi. Peut-être même 20…. La dégustation de Davin est aussi fantastique puisqu’il nous amène a ressentir lors de la 2ème ingestion une saveur de cacahouète dans une Moonshine que personne n’avais perçu la 1ère fois. Belle découverte aussi d’un Rye Spirit de chez Kyro qui m’a vraiment laissé sans voix.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★★★
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
5 personnalités, 5 Bars, 5 places parmi les 50 meilleurs bars du monde, 5 projets montés sans investisseurs richissimes et avec un petit budget. Inutile de dire que tout le monde à apprendre de ce séminaire. Pour l’immense majorité des barmans, c’est intéressants puisque s’ils veulent monter leur projet, ils seront confronté à cette situation de petit budget. Pour ceux qui serait blindés et qui auraient des millions à mettre dans le projet (pas la majorité d’entre nous, je présume), il est intéressant de savoir comment faire pour utiliser encore mieux l’argent à disposition. A titre personnel, j’ai plus retiré du speech de Boudewijn placé sur un marché Hollandais que je connais assez bien et celui de Mia qui l’a axé sur rebondir après un, voir dans son cas, deux échecs. A écouter pour toute personne voulant se mettre à son compte dans cette industrie.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★☆☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★★
Marque volontairement disruptive, Edinburgh Gin cherche à proposer quelque chose de différent, que ce soit en terme de produits ou d’expérience. Après la soirée food paring de la vieille, nous nous retrouvons dans une alcôve avec plusieurs compagnons d’infortune et un maître distillateur de la compagnie. Objectif : créer notre Gin ! Entre la connaissance des épices de Kevin Vollebregt et ma passion du gingembre, nous arrivons à proposer un assemblage Pollen d’abeille – Poivre Rose – Cardamome fumée – Gingembre – Pamplemousse des plus réussies. Objectif : Acheter un petit alambic pour en refaire, le commercialiser et couler Bombay Saphir et Beefeater. Oui Kevin, Stéphanie et Alli, je vous verserais des Royalties.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★☆☆☆
Saviez-vous qu’on peut faire des spiritueux sans alcool ? En effet, un spiritueux est une boisson issue d’un process de distillation et il n’est précisé nulle part que ce dernier doit être alcoolisé, même si souvent, ça tombe sous le sens. Ben Branson, lui, décida de casser les règles du jeu et tenta de faire un spiritueux sans alcool. Après plusieurs années de tests souvent infructueux, Seedlip était né. Assemblé a partie des distillats d’écorce de chêne, cardamome, cascarille, zestes de citron, peau de raisin et grains de piment, le produit final est d’une grande qualité. Axé autour de la punch line « What to drink when you’re not drinking », la communication et le business model de Seedlip est un cas d’école. Le succès semble exponentiel et appelle de nouveaux concurrents qui tentent également de se mettre sur le marché. Produit à Suivre !
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Reconnaissons-le, nous autres français ne brillons pas sur certains aspects. L’organisation étant l’un d’entre eux. Pas de grosse surprise donc à se pointer à Voyage of a Buck a l’heure précise pour voir les organisateurs commencer à remplir les échantillons 10 minutes plus tard. C’est donc avec 40 minutes de retard que nous commençons cette dégustation. Même écourtée, cette petite session s’avère extrêmement complète car nous faisons toute la gamme. Sûr de sa force, Gabriel Bourdier propose même de gouter des liqueurs et crèmes concurrentes Briottet pour nous aider à nous faire un avis. Samuel Bolton nous explique enfin son cheminement pour créer sa liqueur gagnante en 2015, Kaffir – Feuilles de Citronnier Vert.
Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Histoire de ne pas déroger à cette vieille tradition française de retard (St Lucia Rums appartient à Clément et JM), on attaque avec une bonne demie heure de retard et on finit 30 minutes à la bourre. Soit l’art de foutre le boxon dans un emploi du temps déjà compliqué lors de ce genre d’évènement. Mais au vu de la qualité des produit proposés et l’état dans lequel je me trouvais à la fin de la dégustation, je ne peux même pas imaginer si on avait fait ça en 60 minutes au lieu de 90. Philip parle avec passion de son produit et se permet même de rentrer dans la technique de fabrication et les différences de saveurs et de textures entre les rums, ce qui est assez rare parmi les administratifs (il est export manager). Quelques petites bouteilles qu’on aurait bien embarquées sous le manteau en partant, mais après un tel accueil et 2 grammes dans chaque bras, ça n’aurait pas été très Coubertin.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆