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Tout le monde connait le plus grand rassemblement de barmen au monde : Tales of the Cocktails, en juillet à la Nouvelle Orléans. Depuis 7 ans, l’organisations s’attelle à conquérir de nouveaux publics en proposant des versions miniatures et délocalisées de l’évènement. Après Buenos Aires, Vancouver et Mexico City, c’est pour la première fois l’Europe qui joue les Hôtes avec la ville écossaise d’Edinburgh. Probablement choisie pour sa proximité géographique avec le siège du principal Sponsor (William Grant’s and Sons), Edinburgh n’en reste pas moins la 2ème ville cocktail du Royaume uni, (loin) derrière Londres.
La vitalité de la scène locale ramenée au nombre d’habitants de la ville ferait pâlir d’envie n’importe quelle capitale européenne. Très chère (350$), l’expérience Tales on Tour n’en reste pas moins valable. En effet, la qualité des séminaires, des présentateurs, les soirées et les évènements du festival Off en font un évènement d’exception. Par exemple, je préfère allègrement payer 350$ pour Tales on tour que repayer 40€ pour Venuez.
Fragilisée quelques jours auparavant par une polémique (excessive) autour d’une Zulu parade réalisée à la Nouvelle Orleans avec des blancs grimés en noirs (le fameux Blackface), l’organisation emmenée par Ann Tuennerman a fait face avec la démission du mari de cette dernière ainsi que ses excuses via Facebook. Cette pratique qui fait à l’occasion parler en France peut générer une vague d’indignation aux Etats-Unis. Difficile à comprendre dans un pays ou Michel Leeb a reçu des prix pour son sketch sur l’Africain.
Que retenir en quelques mots de cet événement exceptionnel pour l’Europe :
12 séminaires de grande qualité : Dave Arnold, Jim Meehan, Ago Perrone, Iain Griffiths, Ryan Chetiyawardana, Alex Kratena, Jillian Voss, Phill Duff ou encore Tara Garnell au micro. Juste incroyable. Des thèmes pertinents et des idées à ramener dans son bar pour absolument tout le monde.
Des belles soirées : de la pelouse en intérieurs avec des brumisateurs pour recréer l’atmosphère de l’écosse sur la piste de dance, des Tatouages Sailor Jerry gratuits, des ices Cream au Balvenie, des petits dejeuners et des déjeuners pris en charge, des cocktails mis en avant par Patron tequila, la vodka Belvedere ou le gin Hendricks.
Une scène cocktail de fou : si nous faisions le même évènement à Grenoble, je ne peux même pas imaginer la foire dans tous les bars. Là, Edinburgh a fait face et l’impression de tous les voyageurs qui la découvrait pour la première fois est positive
Peu de français ou de scène bar Francaise : Gros contingent d’anglais et d’américains, des italiens, des scandinaves, des grecs, des irlandais…. Mais Pas de Français. Seule présence francophone aperçue : Pierre Millour, Vainqueur du dernier Concours Hendricks en Belgique, Head Bartender au Green Lab, à Bruxelles.
Une dégustation d’un Rum de 25 ans : enfin de 25 ans, minimum, certaines eaux de vie contenues dans ce nectars ont plus de 35 ans (elles ont connues les JO de Los Angeles, Tchernobylet Peter Dorelli trentenaire). Merci à Campari et à Ian Burrell pour ce petit à coté d’exception.
Un amour indécent de la Chartreuse : en effet, grâce à mon petit hoodie vert tagué de l’inscription magique, une quinzaine de personne ont insistée pour prendre la pose avec moi. Et si j’en juge à mon pedigree, ce n’était pas pour moi.
#TrashTikiSucks : Le développement durable a le vent en poupe et ce que font Iain Griffith et Kelly Savage pour ameliorer cet aspect de notre industrie est extrèmement interressant. Les cartes de leurs soirées n’étaient pas en papier mais télechargeable sur leur site avant la soirée. J’avoue, je suis Fan.
Part 1 :
Part 2 :
Pour commencer un Marathon comme TOTC, une petite dégustation s’impose. Et quand Buffalo Trace vous propose de goûter des bouteilles pouvant couter jusqu’à 2000$, on accepte poliment. Basée sur l’opposition Seigle contre Blé, la dégustation nous permet de comprendre la stratégie de cette maison basé dans le Kentucky. Buffalo trace est notamment à la tête de l’innovation puisque la maison construit énormément de nouveaux entrepôts pour proposer plus de Bourbon sur le marché sans réduire le temps de vieillissement en fûts (8 ans), mais aussi pour faire des dizaines de tests et prendre un maximum de mesures dans l’entrepôt expérimental. Selon le maitre distillateur, grâce à ces mesures, ils seront en mesure dans 20 ans de faire le meilleur bourbon du monde.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★☆☆☆
Part 1 :
Part 2 :
Part 3 :
Ancien Head Bartender du NightJar (Londres), Marian Beke est désormais à la tête du Gibson avec Rusty Cervens. Present dans les 50 meilleurs bar du monde pour sa 1ère année d’existence, ce bar est déjà une puissance installée sur la scène Londonienne. C’est donc au Liquor Room, juste en face du Bramble, que nous avons pu participer à ce petit seminaire informel, sponsorisé par Jack Daniel’s. Le thème était le développement durable et comment réutiliser des ingrédients qui seraient normalement considérés comme des pertes en temps normal (Un peu dans l’esprit Trash Tiki de Iain Griffiths et Kelsey Rampage). Cire d’abeille, Muffins séchés, noyaux d’abricots, tout peut être source de réutilisation avec Marian.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★★
Part 1 :
Part 2 :
Introduit par Ann Tuenermann, ce premier séminaire de l’histoire de Tales Europe était très attendu. La queue pour y rentrer ne commença pas moins de 30 minutes avant l’heure officielle. J’essaie toujours de faire les séminaires avec Jim Meehan car ce dernier m’avait littéralement fait tomber de ma chaise en juin dernier à Paris. Nettement moins passionnant, ce séminaire ne manquait toutefois pas d’intérêt puisque les membres du panel ont chacun mis en perspective leur formation initiale et leur apprentissage du métier par rapport à leur carrières.
Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Part 1 :
Part 2 :
Un all-stars Game en plein milieu de Tales on Tour. J’avais noté ce séminaire uniquement pour l’envie de voir ce panel que je connaissais au moins de nom, dans sa quasi intégralité, Tara Garnell mise à part. Et ce manque fut comblé au petit déjeuner le jour même lorsque Danil Nevsky, un ancien cadre de Tales And Spirits à Amsterdam actuellement impliqué sur le Groupe Facebook « Cocktails For You » l’invita à se joindre à nous. Le pitch de ce séminaire peut se réduire à une phrase simple : « Comment faire une jolie photo de Cocktail ? et si vous la ratez, ne la publiez jamais ». Techniques, Cadrage, accessoires, mise en scène : tout a de l’importance et tout a un impact sur le résultat final.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★★
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★★
Part 1 :
Part 2 :
Jeffrey Kluger est l’éditeur en chef de Time sur les sujets Scientifiques et a écrit Apollo 13 (« Houston, we’ve got a problem »), Zoey Cormier a écrit « Sex, Drugs and Rock & Roll ! » et Iain Griffith est juste l’un des 2 esprits derrière le White Lyan et le Dandelyan. Encore un panel de fous furieux. Comprendre ce qui se passe dans le cerveau et comprendre l’aspect évolutif, puis sociologique de la consommation d’alcool chez l’homme est quelque chose très important pour des gens qui se veulent bartenders. Nous vendons du poison et c’est notre responsabilité de gérer cette double casquette d’ « empoisoneur » et de vendeur.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Part 1 :
Part 2 :
J’ai lu le Liquid Intelligence de Dave Arnold, et je savais d’entrée que ce séminaire case à 10h du matin allait faire mal à la tête. Dave Arnold est quelqu’un qui part au quart de tour lorsqu’on lui dit que l’on conserve des tomates dans un réfrigérateur (il parle « d’ennemi de la qualité »). Imaginez seulement si on lui parle d’utiliser de l’Aquafaba plutôt que du blanc d’œuf…. Séminaire fantastique faisant le lien entre le Bar et la science derrière le Bar. Attention, les garçons parlent très vite et mettent tout le monde à l’amende. A plusieurs reprises. Mais revoir ou découvrir qu’on peut transformer du Jus d’orange en jus de citron vert juste par ajustement d’acide ou que l’on peut changer la perception de douceur juste en faisant bouillir du sucre pour le décomposer en fructose sans qu’il n’y ait un gramme de plus de sucre dans la boisson, cela justifie pleinement de participer à ce séminaire (ou de le réécouter).
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★★
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Part 1 :
Part 2 :
90 minutes, 90 questions sur la culture bar et une boisson pour chaque membre du panel à chaque fois qu’un alcool est cité. Ca à l’air drôle dit comme ça, ça l’est en l’écoutant, ça l’est encore plus quand vous êtes face à eux. Voir Jeffrey Kluger, référence scientifique mondiale enchainant une 12ème boisson en moins de 30 minutes pendant que Jack Burger tente de boire une pinte Cul Sec pour répondre à la question « Can we fit a pint into a Burger ?» pendant que Tristan Stephenson tente le plus sérieusement du monde d’expliquer que l’héroïne est probablement pire que le KFC est un spectacle qui ne s’oubliera jamais. « Pourquoi le Campari est Rouge », « Peux t on sentir le sucré ? » ou encore « est-ce qu’une vache qui picole à meilleur gout ? » sont quelques-unes des questions soulevées et répondues durant cette heure et demie.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★☆
Part 1 :
Part 2 :
Tom Walker a créé le Maid in Cuba pour le Bacardi Legacy de 2014, Naren Young a crée le Garibaldi au Caffe Dante et Jacob Briars nous parle du célèbre Tommy’s Margarita de Julio Bemejo. Toutes ces boissons ont en commun d’être des “Modern Classics”. Comment le sont-elles devenues alors que mon Chastity and Silent Mojito végète péniblement sur les contreforts de la Chartreuse ? Ce questionnement nous amène à identifier ce qui sépare un très bon cocktails et un cocktail de légende.
Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★☆