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J’ai lu à plusieurs reprises et dans plusieurs pays que Kyiv (et non pas Kiev, rappelant le passé russo-soviétique de la ville) était le nouveau Berlin, refuge de Hipsters, artistes et Influenceurs. Je rajouterais à cette liste les bartenders barbus tellement la scène cocktail de cette ville m’a impressionnée. Sous certains aspects, le Barometer Bar Show, raison principale de ma visite, également. Si j’avais la chance de ne pas avoir de vision réductrice de l’Ukraine en général et de Kyiv en particulier avant mon départ, je dois reconnaître que je n’avais pas pour autant une vision réaliste de cette région du monde. Erreur n°1, Kyiv est très peuplé : 3 Millions d’habitants, c’est plus que Paris, le double de Barcelone, 20 fois plus que Bruxelles. Kyiv, c’est aussi énorme avec 840km², comparable avec Berlin, la moitié de Londres mais 8 fois Paris. Kyiv, c’est enfin une vie culturelle incroyable dans la Capitale d’un pays en guerre quasi ouverte avec la Russie. Bref, Kyiv est un Paradoxe et une agréable découverte. Je ne vous parlerais pas ici de mes visites du musée de Tchernobyl (pas le temps de faire la visite sur place) ou du musée de l’histoire de l’Ukraine, mais il serait opportun de rappeler que ce pays à presque toujours souffert de la part de ses puissants voisins et est le seul pays à avoir connu une guerre civile lors de la 2ème guerre mondiale, avec de nombreux cas de familles dont les membres se retrouvaient des deux côtés. 650 villages ukrainiens ont subit le sort d’Oradour sur Glane, mais aucun n’a été reconnu comme tel par la communauté internationale. Tout ce passé contribue a faire de cette ville une destination à part en Europe.
Le Barometer était sur mon emploi du temps depuis quelques années et c’est la rencontre de Dima et Dmitriy, du Pavoroz Speakeasy de Kiev lors d’un guest shift à Bâton Rouge en 2017 qui m’a convaincu de m’y rendre pour voir comment les choses se passaient en Europe de l’est.Mais c’est vrai qu’au depart de Grenoble, Kiev est sur la route de Nulle Part. Comment résumer ce Bar show en quelques critères :
Le cadre : le parc des expositions Parkovy, en pleine nature à 2 km du centre-ville est un lieu idéal. Les bâtiments sont tout neuf, très bien équipés et le cadre est plus qu’agréable. Mention particulière à la terrasse de 150m de long avec vue sur l’autre coté du Dniepr.
Les Moyens : Techniquement, le Barometer est le bar show le mieux équipé que j’ai vu. La scène principale a réussi à effrayer Angus Winchester et Phil Duff, qui ne sont pourtant pas des lapins de Garenne. L’écran de 15m de large est hypnotisant et la traduction instantanée semble être au poil.
Les Panels ; si on ne peut pas comparer le Barometer à Berlin ou à Tales, le programme supporte assez bien la comparaison avec tous les autres barshow européens.
Les exposants : le gros bémol de ce barshow, toutes les grosses marques internationales sont là (il faut ben équilibrer le budget) et la place laissée aux producteur locaux est très réduite. Bien sur qu’il est sympa de se faire servir un Bacardi Ocho dans une Noix de Coco coupée minute, mais il n’est pas nécessaire d’aller en Ukraine pour cela. J’aurais voulu rencontrer un producteur de vin local faisant son propre brandy, une marque de vodka autre que Nemiroff qui propose 4 filtrations différentes ou un producteur de Gin qui n’utilise que des épices slaves. Dommage….
Les Afterparty : RAS. C’est entre bien et très bien, mais cadre nouveau mis a part, rien de bien innovant. Du guest shift, de la soirée Sponsorisée et beaucoup d’alcool.
La scène cocktail locale : je connaissait Loggerhead de nom et mes amis de Pavoroz avant ce séjour. S’il s’agit bien des locomotives de cette scène ukrainienne, j’ai visité 7 bars différents et on m’a parlé de 5 ou 6 de plus. Les 7 bars que j’ai vu étaient tous exceptionnels au moins pour une raison, le savoir faire et le networking de Parovov, la mise en scène de Loggerhead avec sa boule de métal chauffée à rouge pour les toddys, le back bar fou de Diktat ou les pas de danse de Peter Dorelli et ses 79 ans dans le sous-sol du Hendricks. S’il est difficile de la classer par rapport aux autre villes d’Europe (que je ne connais pas toutes comme Hambourg ou Rome par exemple), je peux vous assurer qu’elle est meilleure que l’idée que vous vous en faites.
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Autre moment bien marrant, la Volare Flair Cup avec une belle palette de compétiteurs et de compétitrices. La bouteille de la marque de liqueur italienne de pretant relativement bien à cet exercice, ce n’est pas surprenant de se voir associée à l’événement. Depuis que Alexander Shtifanov avait cassé le plateau de Ukraine’s got Talent en 2012, j’ai tendance à me méfier des flairs bartenders qui sortent de ce pays.
Si j’avais lu les écrits dans le passé, c’était la première fois que je rencontrais l’homme derrière la plume. Robert Simonson fait partie de cette petite catégorie d’afficionados du cocktails qui ne sont jamais passé par la case barman (tel David Wondrich ou Ted Haigh par exemple). Journaliste de formation, il commence par écrire durant 16 ans sur le théâtre, notamment au sein du NY Times. C’est plus tard qu’il se spécialise dans le cocktail au point d’être nominé pour les James Beard awards (les nobels de la gastronomie) pour son livre « 3 Ingrédients cocktails ». Véritable autorité morale, son séminaire identifie 40 personnes / objets / moments qu’il juge comme contributeur à cette deuxième âge d’or du cocktails. La sortie de Imbide, le lancement de Speed rack, l’arrivée de Dick Bradsell à Londres ou encore la première Edition des 50 best bars et 36 autres.
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Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★☆☆☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★★
Tout le monde s’accorde a dire qu’il est dorénavant possible de considérer l’hospitalité comme une vraie carrière et d’y rester 40 ans. Mais à de rares exceptions près, rester derrière un comptoir jusqu’à 60 ans parait impossible. Kenji nous explique donc son analyse sur la myriade d’évolutions désormais ouvertes aux jeunes bartenders. Si ces dernières étaient sensiblement limités à propriétaire de bar il y a 10 ans, il existe aujourd’hui dans le secteur des médias, de la distribution ou de l’Edition plus d’opportunités que jamais dans notre industrie. Si je partage cette analyse dans les grandes lignes, je trouve discutable de laisser croire qu’il est possible pour tout le monde d’être le prochain Cocktails for you ou le successeur de Jacob Briars. Beaucoup d’appelés, peu d’élus.
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Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★☆
Personne ne devrait tomber de sa chaise quand il lira que Phil Duff est un speaker incroyable et une personnalité de tout premier plan. Croire que l’on peut devenir director of éducation du plus grand événement cocktail du monde en étant au bon endroit au bon moment est une insulte à l’intelligence. Toujours très drôle, Phillip sait comment captiver un public en le charmant, mais aussi grâce à son sens aigu de la punchline et du timing.
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Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★☆
Comment imaginer à une époque où un barman change de bar tous les 3 ans qu’on puisse faire toute sa carrière dans un palace dont 25 ans en tant que Head Bartender ? S’il convient de noter que ce type de choses inimaginable aujourd’hui relève plus de l’évolution de la société dans son ensemble qu’exclusivement notre industrie, le cas Dorelli reste unique. Car s’il n’est pas le seul Barman légendaire d’un âge avancé à continuer à nous inspirer, il est bien le seul à être intimement lié à un seul lieu. Qui plus est historique : l’American bar @ the Savoy. Entendre Peter Dorelli parler d’hospitalité, c’est comme écouter Zidane parler de football : ca à l’air simplissime, mais personne ne fait mieux.
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Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★☆
Daniyel pousse de la fonte, Daniyel est immédiatement reconnaissable à sa couette et son crane semi rasé, Daniyel est un des meilleurs compagnons de soirée que vous pourrez rencontrer sur un barshow, mais Daniyel est aussi et surtout un puit sans fond de connaissances Rum et un ambassadeur des caraïbes. Ce séminaire sur l’idée que certaines pratiques autochtones et millénaires peuvent être réappropriées par les Barmen actuels est une source d’inspiration. Il va chercher beaucoup d’idées dans la culture des Caraïbes comme le Mauby (infusion à froid d’écorces) ou le Sorrel (infusion a chaud de petales avec du gingembre), mais il vient également prendre des exemples plus proches de nous comme l’utilisation de glaçons dans le champagne, considéré comme un sacrilège absolue presque partout dans le monde, mais nettement moins en France, pourtant grand consommateur et gardiens autoproclamés de la sauvegarde de la culture viticole mondiale.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★★
Lorsque l’on a vécu à Amsterdam, on se doit d’avoir un minimum de connaissance Genièvre. Quand on a ouvert le Door 74, on doit avoir un esprit d’entreprise. Et si en plus on est Irlandais, rien ne peut se mettre en travers de notre route. Phil Duff coche les 3 cases et son dernier projet en date, Oud Duff Genever en est la parfaite illustration. Au cours de ces 40 minutes, on apprendra l’histoire de la Genièvre (et dans une certaine mesure, celle de son cousin idiot, le Gin), comment ce spiritueux si particulier a conquis le monde et pourquoi il le prendra d’assaut de nouveau bientôt.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★☆☆
Très bonne question que pose Angus Winchester ? Être un leader est-il de l’acquis ou de l’inné ? Si n’importe qui peut être un manager, être un leader est nettement plus rare et nécessite une vision particulière. Souvent à mi – chemin entre le management et l’inspiration, Angus est un speaker de grand talent, probablement le meilleur de notre industrie et indéniablement, mon favori. Drôle et Pertinent, il envoie de la punchline et de l’anecdote au-delà du raisonnable. La 2ème partie du séminaire est un « How-to » de très bonne facture où l’on se rend compte qu’être un leader n’implique pas systématiquement la hiérarchie comme le cas d’Ali Sonko, plongeur au Noma (Meilleur restaurant du monde, Copenhague) depuis son ouverture devenu associé en 2017 par la volonté du fondateur.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★★
Si Simon Ford n’est pas cité immédiatement comme faisant partie des mentors ou des gens aillant révolutionné le monde du cocktail, il a toujours disposé d’une position centrale pour observer les changements et souvent les accompagner. Etant passé par toutes les strates de l’industrie, sa connaissance du milieu fut un vrai plus au moment de créer sa propre compagnie, Ford’s Gin, revendue depuis peu à Brown Forman, faisant probablement de lui l’un des ex Barmen les plus riches de la planète. Speaker de talent, Simon nous explique sa vison de communauté et la nécessité de travailler ensemble pour faire évoluer le niveau moyen du bar, et que cela profite à tous. Consommateurs comme professionnels.
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Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★★
Toujours un peu la même dialectique Made in Bacardi sur ce genre de Séminaire. Eric Van der Beek présenta sensiblement le même au Perfect serve pendant que Tom Walker et Jacob Briar utilisaient déjà les mêmes slides (ou des versions proches) lors du « Make your Mark » de Tales on Tours Edinburgh de 2017. Alors c’est probablement discutable de faire remarquer que 3 séminaires sur un sujet similaire (créer un classique moderne) par 3 vainqueurs de Bacardi Legacy soient à la limite du copier-coller. Mais j’espérais tout de même quelque chose de plus. Dickie Cullimore est très à l’aise sur scène et il remplit parfaitement son rôle de brand ambassador / motivational speaker. Malgré la déception du déjà-vu, on passe un bon moment et on se rapproche un peu plus d’une victoire future de cette compétion..
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Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★★
Je ne critiquerais pas ce séminaire dont j’ai du m’extraire en catastrophe après que qu’Alexey Kostenyuk passe en ukrainien en plein milieu du séminaire alors que la fiche de ce dernier indiquait qu’il serait en anglais. Mais grosse déception car le début par Paul Sfirlea m’avait énormément plu. Déception qui sera atténuée le lendemain avec l’autre séminaire de Paul qui s’avèrera ma belle découverte du week end. Quel dommage de découvrir 15j plus tard lors du visionnage de des vidéos présentes sur le Facebook du Barometer que la Traduction annoncée comme Anglais – Russe était en fait dans les deux sens. J’imagine qu’on le saura pour la prochaine fois. N’hesitez pas à en profiter en cliquant sur la vidéo Youtube ci dessous.
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Intérêt: ☆☆☆☆☆
Technicité : ☆☆☆☆☆
Entertainment : ☆☆☆☆☆
Exploitabilité : ☆☆☆☆☆
Rarement dans mon existence je me suis dit « Mais qui est cette personne, » avec autant d’insistance. Je n’ai pas la chance de connaitre Kathrin et je venais donc en candide à ce séminaire. Mais au fur et a mesure, je me demandais comment je pourrais chroniquer ce séminaire plus tard, surtout lorsqu’elle entame son séminaire par « Vous êtes tous bien relaxés ? Et bien vous allez pourtant tous mourir du stress. Sauf si vous avez la chance de mourir rapidement d’un accident, par exemple ! » Si, comme moi, vous le la connaissiez pas, Kathryn est allemande, a 35 ans et est Brand Ambassador pour plusieurs produits Agave oriented. C’est une ancienne haltérophile olympique qui travaille aujourd’hui à faire en sorte de plus prendre soin d’elle. Pour cela, elle préconise de rester dehors pieds nu 30 mn par jour, le grounding, d’éviter la nourriture industrielle, le jeune intermittent, 10 minutes d’exercice par jour, se préserver de l’alcool plusieurs jour par semaines, de faire du sauna, d’avoir des amis hors industrie, faire de la méditation ou encore de dormir. Rien de révolutionnaire, certes. Mais quand la personne qui vous dit cela est une ancienne vegan qui passe un permis de chasse pour tuer elle-même sa nourriture pour le faire plus en conscience, ça change la perspective. Bravo a elle d’être restée debout malgré son souci de santé et d’avoir plus que fais le taf ! Un des très bons moment de ce Barometer 2019 !
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Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★★
J’ai l’honneur de connaitre un peu Babis, l’homme derrière le Athens Bar Show et j’était curieux d’entendre ce que ce petit posse d’athéniens avait à dire sur le sujet du whisky et comment le servir. Petite explication de la scène cocktail grecque, liens entre bar show et cocktails bar, attente des clients plus élevées de nos jours, conseils service et accompagnement client pour une meilleure expérience, tous les sujets sont abordés et débattus en bonne intelligence. Probablement plus intéressant si on connait la scène cocktails d’Athènes, j’imagine que ce séminaire ne manque pas d’intérêt si ce n’est pas le cas, car certains thèmes abordés, notamment ce qui touche au service en lui-même sont internationaux. De plus qu’en cette seconde époque dorée du cocktail, il y a une convergence sur la qualité de service un peu partout dans le monde. Quelques bonnes idées a prendre aussi comme cette recette inconnue chez moi du Naked Grouse Manhattan avec du Tonic water.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Pour rester sur le thème des « roots », sujet choisi pour l’organisation du Barometer pour cette édition, Diego se plonge un peu dans l’histoire de la communication dans les premiers temps de cette industrie, notamment chez lui, en Italie. Publicité, Marketing,Poster, shaker brandés, Compétitions, il passe au banc d’essais toutes les techniques vues et essaie de déterminer leur impact et efficacité. Pour terminer, Diego épluche un peu les nouvelles technologies et l’effet des médias sur les marques et comment ces dernières essaient de s’en emparer pour faire leur promotion. Il passe également au crible certaines technique de bar qui ont contribué à la popularisation du cocktails, tel le layering du pousse café ou le Blue Blazer de Jerry Thomas.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★★
Je commence à avoir vu un paquet de séminaires et je dois me rapprocher du moment où certains sujets commencent à tourner en rond. Force est de constater qu’une fois de plus, c’est Bacardi qui victime du syndrome du copier-coller puisqu’après le « Comment créer un nouveau classique ? », c’est désormais l’analyse de ce que font en commun les meilleurs bars du monde qui se fait prendre par la patrouille. Par acquis de conscience, je suis aller vérifier mes photos du BCB 2014 pour voir que les 7 habits sont exactement les mêmes, à la virgule prêt. Alors si évidemment les tendances de ce type ne changent pas complètement en 5 ans, j’ai du mal a croire qu’il n’y ai pas une petite mise à jour nécessaire. Le sujet reste passionnant et les exemples de bar choisis par Dickie, qui remplace au pied levé un Jacob Briars coincé par une sombre histoire de Visa (bien vu Bacardi Ukraine !) , ont subi une petite update, qui reconnaissons-le, justifie le fait de ne pas changer la liste d’habitude initiale.
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Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Il n’y a plus beaucoup de vraies légendes que je n’ai jamais vues. Après près de 30 bar show lors des 5 dernières années, j’ai vu quasiment toutes les personnes disposant quasiment d’un statut culte. Ted Haigh faisait partie de cette shortlist, et a juste titre puisqu’il s’agissait de sa première prise de parole dans un évènement cocktails depuis plus de 10 ans. Etant un peu plus âgé que la nouvelle génération de bartenders profitant des évolutions technologiques majeures de la dernière décennie, je peux réaliser ce qu’a réalisé Ted dans un monde sans Amazon, Facebook ni même Google. Rempli d’anecdotes sur sa découverte inopinée d’un caviste vintage à Chicago ou le harcèlement d’une petite compagnie s’appelant Fee Bitters pour se faire livrer de l’Orange Bitter chez lui (« A truckload of it… »), ce séminaire est LE moment culture de ce Barometer et celui qui rendait plus hommage au thème choisi pour cette année : Roots ! C’est aussi l’occasion pour tous de se rappeler d’AOL, ce petit ange de l’internet partitrop tôt (Ne jugez pas,j’ai vécu avec le forfait AOL 50h lors de mon arrivée à Grenoble, vous ne connaissez pas la douleur d’un monde sans fibre)
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Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★☆☆☆
Est-ce que je peux encore parler d’Angus Winchester sans partir dans des superlatifs ? Très compliqué lorsque l’on sait l’admiration que je lui porte et la qualité de ses séminaires… Ce que je retiens de celui-ci, c’est son exploitabilité. S’il est bien orienté pour les grands groupes ou les bars avec un certain nombre de personnel, la quasi intégralité des conseils dispensés sont applicable dans n’importe quel établissement Horeca du monde, quelque soit sa taille. Il convient aussi de remarquer la quantité de travail fournie par Angus. En effet, pour quelqu’un qui donne autant de séminaires dans autant de bar shows sur un sujet aussi pointu que le management d’une organisation Horeca, la diversité de sujets abordés, la profondeur de l’analyse et les supports systématiquement originaux sont à noter. Surtout quand d’autres avec pourtant beaucoup plus de moyens, se contentent de ressortir des presentation vintage.
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Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★★★
Je ne connaissais Martin Schlamberger que de nom. J’avais vu qu’il avait été en charge de l’offre Cocktail aux TV awards de Cannes et à l’Eurovision. Ce qui est une belle reconversion pour un flair Bartender. Martin est sensibilisé à l’impact environnement environnemental, probablement inspiré par le lourd investissement son employeur Monin pour rejeter sur son nouveau site de Bourges une eau propre à 99,9% (suite à passage dans un méthaniseur produisant le biogaz des chaudière et un filtre végétal). Beaucoup des idées avancées sont des redites et relèvent pour la plupart du bon sens , mais il est capital selon moi d’inonder les barshows de ce type de sujet pour continuer la prise de conscience globale de l’empreinte écologique discutable de notre industrie et comment la réduire.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Faisant partie de la Ian Burrell School of thoughts lorsque l’on parle de Rum, j’étais resté sur 3 grandes familles de Rum classé selon leur style : English, Spanish ou French. Alfredo propose de rajouter une 4ème famille discrètement, histoire de remettre l’église au centre du village : le style Cubain. Si cette nouvelle catégorie paraissait à mes yeux comme une possible guerre de clocher, il faut reconnaître que les requêtes de Cuba d’avoir sa propre famille sont plutôt fondées, tant en terme d’héritage (Bacardi, Havana Club….) qu’en terme de méthodologie, AOC et donc de signature aromatique. Affaire à suivre !
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Paul est mon coup de cœur de ce weekend. S’il m’est impossible de savoir s’il jouait un rôle ou au contraire qu’il était simplement naturel, je dois reconnaitre que sons sens de l’hospitalité est un des meilleurs que j’ai expérimenté. Par exemple, avant de commencer son talk, il est venu parmi le public et s’est présenté individuellement auprès de chacun puis leur a remis une serviette en papier, nécessaire pour n exercice en début de séminaire. Paul présente ensuite sa vision de l’hospitalité et les éléments à privilégier pour augment la qualité de l’expérience client. Il s’attaque par exemple à cette mauvaises habitude qui consiste à expliquer 3000 choses au dernier membre en date de l’équipe , sachant que :
1 – il ne se rappellera pas de tout
2 – ce n’est surement pas primordial de se rappeler du code de l’alarme si cela implique de ne pas pouvoir sourire à ses clients de peur de l’oublier.
Du coup, Paul propose une alternative simple où plutôt que de dire énormément de choses différentes juste un fois, il vaut mieux dire beaucoup de fois 3 règles principales à la qualité de l’hospitalité. Si ce n’est pas parole d’évangile pour autant, je me retrouve parfaitement dans l’analyse disant que je ne me rappellerai jamais qu’un Barman a dû chercher une recette dans un livre s’il m’a fait passer une superbe soirée. Alors que s’il me fait une boisson fantastique tout en étant crispé de penser à tout ce qui lui a été demandé d’appliquer, je ne suis pas sûr que ce moment restera gravé dans ma mémoire. J’ai fait tellement de séminaires dans des Bar Shows, que je suis incapable de me rappeler qui m’a dit cette phrase pour la première fois, mais je peux vous dire que je l’ai ré-entendu à plusieurs reprises derrière : « People will forget what you said, People will forget what you have done. But People will never forget how you made them feel.”
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★★
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