Organisations de soirées - Mariage - Cours de cocktails - Soirées Privées - Séminaires d'entreprise
Athènes en novembre…Là où le reste de l’Europe se prépare au choc de l’hiver, nos amis Grecs se baladent au pied du Parthénon par 25°C. Et alors que l’on s’entasse dans un studio moisi pour le BCB ou le P(our) Symposium, on peut louer 120m² dans le bloc de Baba au Rhum, a moins de 300m de The Clumsies, Senios, 7 Jokers ou A for Athens et sa terrasse avec vue sur l’Acropole. Et l’industrie ne s’y trompe pas en se déplaçant en masse pour ce dernier salon de l’année, lui donnant un petit coté « Dernier jour avant les vacances » plus que sympathique.
Babis Kaidalidis, fondateur de cet événement célébrant sa 10ème édition et se revendiquant le plus grand salon du sud de l’Europe, fait partie des personnages influents du monde du cocktail et on peut le voir sur beaucoup d’événements de par le monde. Toujours souriant, parfois volubile, jamais le dernier à payer un verre, il représente à lui seul l’image accueillante du peuple Grec. Lors d’une soirée à Parovoz Speakeasy lors du Barometer, il m’avait pitché ce 10ème Athens Bar Show et avait ainsi réduit à néant mes dernières interrogations quand à ma présence là bas.
Outre sa situation géographique privilégiée, le Athens Bar Show présente de nombreux autres intérêts, telle sa programmation 5 étoiles, la proximité de tous les sites entre eux, une taille humaine, des dizaines de stands de producteurs locaux de produits presqu’introuvable ailleurs et une scène bar incroyable pour un pays touché par la plus grosse crise financière européenne des 70 dernières années. C’est donc en binôme avec Stéphanie, mon Alter Ego anglophone d’Attadrink.com et à l’invitation de Kevin de Libbey que je me suis rendu 3 jours sur place pour couvrir ce salon.
A titre personnel, je considère que l’intérêt principal de ce genre de rassemblement est la formation et qu’il est essentiel de participer à un maximum de séminaires. Mais il faut également prendre du temps pour profiter de la culture locale, rencontrer des gens, découvrir la scène bar locale et si vous connaissez Aurelie du Copperbay, pour vous faire inviter à la visite de la Distillerie de Skinos / Ottos Athens Vermouth par Cedric Kanté, le footballeur tombé amoureux du produit lors de son passage au Panathanaïkos en 2009/2012 et devenu depuis importateur France grâce à sa société Hedon Distribution.
S’il faut trouver quelque chose à redire, le seul moment un peu pénible fut l’accueil avec une queue de 25 minutes en plein soleil car il est obligatoire de passer face à une des 5 hôtesses pour valider son ticket avant de recevoir son bracelet, sésame indispensable pour profiter au mieux de son séjour dans la péninsule Hellénique. Berlin avait par exemple solutionné ce problème avec des bornes qui délivrent le badge automatiquement avec un scan de votre billet. Attente 5 minutes max. Mais Babis a prévu le coup en nous donnant dès notre arrivée un verre à dégustation en partenariat avec Libbey. On a pas 10 ans tous les jours !
Passé ce premier (et seul) écueil, nous nous retrouvons dans le village de Technopolis, avec les exposants institutionnels (Diageo, Pernod Ricard, Bacardi Martini, mais aussi une tripotée d’autre exposants souvent locaux (Three Cents, Skinos, Metaxa, Mastiha, Makala Rum…) mais aussi venant de toute l’Europe (Marito Verde venant de Suisse par Exemple). Le cadre de Technopolis donne encore plus cet aspect de village vacances avec ses deux grandes cours intérieures, ses cinq scènes et son food court à se damner. Les séminaires sont de très bonnes factures avec un équilibre entre les pointures qui font une apparition entre deux avions (Nico de Soto, Simone Caporale, Kevin Vollebrecht), les fous furieux sans qui il manquerait un peu d’âme (Ian Burell, Danil & Eddie de Cocktails4U), les New Kids on the Block (Vincent Ballu, Alfred Cointreau), la classe américaine (Leo Degroff, Steve Olson) et les autorités morales (Jared & Anastacia, Leo Leuci). A l’exception des redites inhérentes à la fréquentation de nombreux Bar Shows, absolument rien à dire de négatif sur ce point : c’est pro, couvre de vastes sujets, la technique suit. Bravo!
Le festival off qui commence à 20h fait également de l’expérience globale et représente même pour certains voyageurs la globalité de celle ci. avec 5 a 6 événements par soir et en raison de la proximité des bar entre eux, il est possible de quasiment tous les faire et donc de rencontrer un maximum de personnalités et d’amis, le tout dans le cadre festif du centre ville d’Athènes. On croisera au cours de nos pérégrinations Daniyel Jones d’Angostura, Bob Louison notre Hitman francais passé depuis peu de Séoul à HK, Thibaut Mequignon en train de retourner le bar d’Upapa Epops lors du french takeover, Danil et Eddie en train de distribuer du champagne dans la rue ou encore Francois Monti en train de consciencieusement goûter l’intégralité de la carte de « The Clumsies », à titre de recherche me confiera t il à 4h30 du matin.
Bref, j’étais à Athènes en 2019 et si le Coronavirus ne détruit pas notre société, ni notre industrie, vous vous devez d’y être en 2020, les 10 et 11 novembre. Aucune excuse avec le pont de l’Armistice!
Souvent opposés, au moins sur le terrain Marketing, Tequila et Mezcal se retrouvent ici à la même table pour une réunion de la famille Agave. On retrouve quelques personnalités de la scène grecque, notamment George Bagos de Three Cents vu à Amsterdam en 2016 , la copine Anne Sophie Vacher le visage de Bruxo en Europe, Kathrin Abels l’electron libre vue à Kiev en 2019 et la dynastie Estes qu’on ne présente plus. C’est toujours extrêmement intéressant de voir des spécialistes échanger sur cette famille de spiritueux particulière de par sa réglementation même si dans ce cas on regrette que le format 50 minutes ne permette pas de tirer le meilleur de ce que ce panel 5* avait à nous offrir.
Copyright Cécilia Hakim© pour le Captage.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Top 3 Barman France depuis que le cocktail est hype (et probablement même avant, mais moi je n’étais pas là), Nico De Soto est aussi et surtout en entrepreneur de talent (Danico Paris, Mace NY, Kaido Miami) et un technicien hors pair. C’est donc une demie surprise de le voir présenter à Athènes son séminaire sur les dernières techniques de laboratoire. Centrifugeuse, Rotovap, Clarification : on se fait plaisir. Evidemment si vous n’avez pas 20k€ de budget machines, les 3/4 des techniques sont quasi inaccessibles a ce jour, mais il y a fort a parier que l’arrivée sur le marché de produits conçus pour le bar et non plus pour la recherche (exemple parfait avec le Spinzall de Dave Arnold en lieu et place des centrifugeuses à 5k€), mais également avec la globalisation à l’extrême avec des sites chinois proposant des produits entrée de gamme à des prix défiant toute concurrence, ces techniques seront accessibles au plus grand nombre dans les années à venir. Séminaire quasiment identique à celui d Amsterdam, plus tôt dans l’année.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Dans une industrie en perpétuelle évolution, à l’époque du tout numérique et du tatoo outrancier, ces deux la font presque « erreur de casting ». Entre Anastatia qui collectionne les honneurs académiques (une thèse étant le dernier en date) et Jared, l’américain (même s’il veut nous faire croire qu’il est anglais) toujours tiré à 4 épingles qui distille du Gin comme Hobby, ce couple détonne. Et ça fait 25 ans que ça dure. Entre 2 taquets, ils nous expliquent comment ils ont fait pour se supporter et accessoirement résument de manière très académique 150 ans de cocktails en 42 minutes.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★☆☆☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Jamais les mots « American Size » n’aura eu autant de sens à mes yeux. Alors que je me pointais à ce séminaire pour avoir une approche plus professionnelle des « gros » événement que je fais parfois (300/400 cocktails). Et Leo Degroff me parle au calme de semi remorques, de nécessité d’anticiper car il n’y a pas assez de citrons dans le Nevada pour faire face à ses besoins lors du Life Is Beautiful et de développer un système pour vider un container plus rapidement . Si les Copines de la Brussels Cocktails Week n’étaient pas impressionnées (Elles ont fait Tomorrowland en même temps), je dois reconnaître que je suis plus resté assis par tétanie que par intérêt personnel sur le sujet. Je ne suis même pas sûr qu’il y ait un événement en France où l’on fasse du (vrai) cocktail qui soit vaguement similaire en taille. A regarder pour la culture générale et si vous voulez faire des Mojitos sur les champs Elysées pour la prochaine victoire en coup du monde et/ou si vous voulez toucher du doigt ce que les americains appellent « Large » quand ils parlent d’événements.
Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★☆☆☆☆
Il y a quelque chose d’un peu pénible avec le fait d’être barman notre époque pourtant dorée. Certes, nous n’avons jamais eu autant de produits différents disponibles facilement, autant de moyens techniques mis à notre disposition, autant de formations et de vidéos accessibles ni autant d’événements partout dans le monde. Mais nous sommes dans un Diktat : celui de l’Amer. Une punchline bien connue dans le métier dit que le Campari, c’est comme le sexe anal, il faut essayer 5 fois avant d’apprécier. Si je ne peux pas me prononcer sur la seconde partie de la phrase, je peux vous dire qu’après 200 tentatives, je ne suis toujours pas fan de Campari. Ni par ailleurs de Fernet Branca, d’où mon antipathie pour ce fameux Bartender Handshake. Je regarde donc cette hype autour du Negroni (qui fête ces 100 ans tout de même) avec un mélange d’envie et d’incompréhension. Mais l’approche de Luca Picci n’est pas inintéressante, même si on retrouve beaucoup d’éléments mis en avant dans le passé par Guiseppe Gallo, Mauro Majoub ou n’importe quel membre de l’Italian Campari Connection. Sa plongée en profondeur sur la vie du Comte derrière le cocktail était par contre une première pour moi. Si pour un geek fan d’histoire comme moi, c’est superbe. pour le cocktail enthusiast, c’est au mieux long.
Intérêt: ★★★☆☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
J’adore ce que fait le Collectif Jerry Thomas en Italie. J’adore Leonardo, leur tête de gondole, et pas uniquement parce que nous partageons une connexion grenobloise (Il venait, lorsqu’il était petit, passer chez sa mamie ses vacances à Fontaine alors que, quand j’étais étudiant, j’allais chercher de la drogue à Fontaine; 2 salles, 2 ambiances!). J’aime surtout énormément sa bonhomie légendaire et sa simplicité, encore plus à une époque où tous les champions du monde de quartier qui ont fait 3ème en Finlande d’une compétition de garnitures te parlent comme s’ils étaient Steve Jobs. Ce séminaire reprend les bases derrière le projet Jerry Thomas et l’illustre par quelques exemples de cocktails servis au cours de ces 10 ans d’existence, avec par exemple l’improved Aviation Cocktail. Leonardo nous présente également un aspect particulièrement pointu du projet qui est la mise a point, en collaboration avec des liquoristes, de versions dédiées de spiritueux, comme la Notaris, une Genièvre de Schiedam faite spécialement pour eux.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Chez Cointreau quand il s’agit de choisir ses ambassadeurs, on ne s’embête pas à faire des compétitions, ou en tout cas pas que. Car ce n’est ni plus, ni moins que l’arrière – arrière – arrière – arrière – petit fils du fondateur qui fait le tour du monde pour présenter le produit et assurer sa promotion. Si l’aspect dynastie renforce l’image familiale de la firme de Saint Barthélemy d’Anjou, les jaloux ne manqueront surement pas de faire souligner le coté piston de cette nomination. Mais Alfred n’a clairement pas volé sa place sur scène. En plus de sa légitimité naturelle à parler d’un produit avec lequel on l’imagine avoir été biberonné, il est très à l’aise sur scène et prend énormément de plaisir a nous présenter l’empire de ce liquoriste historique. La forme de la bouteille, les performances intrinsèques du produit face à ses concurrents, sa présence avérée dans les cocktails depuis près de 100 ans (et probablement plus), la démonstration d’Alfred est très convaincante et si vous ne l’étiez pas déjà, vous sortirez convaincu qu’il vous faut cette bouteille carrée dans votre speed rack. Petit plus, vous découvrirez tout à la fin un anagramme sympa de de Cointreau, en anglais dans le texte.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
On ne présente plus Ian Burrell, notre Global Rum Ambassador bien aimé, statut Platinum sur 28 compagnies aériennes distinctes. Il reprend un de ses concepts phares : le voyage dans une dimension parallèle où un seul élément aurait changé : dans notre cas, il imagine un monde dans lequel trader Vic et Don the Beachcomber auraient voyagé en Grèce plutôt que dans les îles du pacifique pour trouver leur inspiration Tiki. Et en plus d’être drôle, c’est étonnement crédible. Entre sa Pina Colada au Tsatziki et son Mai Taï au Tsipouro, ça tombe juste. C’est toujours un plaisir de finir l’année Bar Show la dessus.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★☆☆
Dans la famille Degroff, je voudrais le fils. Bonne pioche! Vous connaissez le père, vous adorerez le fils. Leo Degroff aura sur ce Athens Bar Show 2019 pas un, mais deux séminaires sur le main stage. Programmé en ouverture, celui ci sur l’aménagement du poste de travail du barman était très attendu. A une époque où de plus en plus de firmes proposent des accompagnements pour l’ergonomie du bar et où il est possible de trouver plus d’une dizaine de stations cocktails toute faite, développées avec les meilleurs d’entre nous, de plus en plus de propriétaires de bars sont sensibles au bien être de leur staff, mais aussi reconnaissons le, à la productivité multipliée de ces postes de travail. Comme les séminaires sur le sujet à Berlin 4 semaines plus tôt, on peut regretter que l’aspect coût (pourtant capital) ne soit jamais évoqué mais les exemples présentés et les idées simples (« Foutez des éviers partout! ») sont autant de graines semées dans les esprits des décideurs. Parce que cela fait longtemps qu’elles ont germées dans ceux des utilisateurs.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★☆☆
Exploitabilité : ★★★★☆
Présent au coté d’Alexandre Gabriel sur scène a Lisbonne en 2018, Vincent Ballu vole désormais de ses propres ailes pour représenter la maison Ferrand de part le Monde. Célèbre pour ses produits de qualité plébiscité par les professionnels, Ferrand l’est un peu moins pour ses expérimentions, pourtant nombreuses et variées. A l’instar d’un Buffalo Trace aux USA, Alexandre Gabriel s’est lancé il y a plusieurs années dans un programme d’expérimentation grandeur nature de vieillissement en fûts, en jouant avec le type de bois, le type d’alcool vieilli préalablement dans le fut, le vieillissement double et bien sûr le nombre d’années. Nous passerons sous silence ses expériences de type distillations que certains ont pu tester lors de sa « Chamber of secrets » lors du BCB 2017. Ce séminaire fut donc l’occasion rarissime de goûter l’effet du type de bois grâce à 3 fûts qui ont vieilli le même alcool au même endroit pendant la même durée : un en marronnier, un en cerisier et un en acacia. Personne ne tombera de sa chaise en apprenant que les différences sont énormes entre les 3 produits. Même à notre niveau junior, on peut aisément comprendre l’intérêt pour un Maître de Chai comme Alexandre Gabriel d’avoir la palette la plus large possible. Vincent Ballu maîtrise son sujet et rend le séminaire un soupçon technique accessible au plus grand nombre. Vrai bon moment de ce Athens Bar Show!
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Steve Olson fait partie avec la Famille Estes et Julio Bemejo des 3 parrains de l’Agave sur la scène Mondiale. Trois ans presque Jour pour Jour après l’avoir vu s’excuser de l’election de Trump, je le retrouve plus souriant au même endroit a faire la même chose : parler d’agave. Et comme beaucoup de producteurs de Mezcal, Del Maguey insiste énormément sur le coté Communauté du produit, où toute la famille, voire tout le village vit grâce au Mezcal. Steve Olson parle aussi également du process de fabrication en insistant sur l’aspect artisanal de la marque et la grande variété de types d’Agaves utilisés. C’est parfois convenu, souvent déjà entendu pour les afficionados de Tequila ou Mezcal, mais c,’est bien fait et sincère.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★★
Exploitabilité : ★★★☆☆
Peu d’ambassadeurs dans cette industrie sont aussi reconnaissables que Kevin. Ils sont également une infime minorité à ne pas être Barman et à le revendiquer. Cette conjonction de caractéristiques fait de Kevin une personnalité a part dans le monde du cocktail. Représentant Libbey, la marque US de verre centenaire, il nous parle ici du contenant là où tous les autres se concentrent exclusivement sur le contenu. Son approche inspirée notamment par Charles Spence et son « Gastrophysics » explore un aspect du cocktail que peu de professionnels ont tenté de conceptualiser et rationaliser. Il sort même de son domaine d’expertise principal, la verrerie, pour avoir une approche complète de l’expérience client. Son aisance sur scène et son anglais parfait ont font un orateur très agréable. Séminaire immanquable pour tout ceux qui veulent aller au delà de la technique seule.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★★☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★★★
Considéré pendant les 100 premières année de son histoire comme un domaine d’homme (exception faite des femmes de ménage), l’hospitalité a depuis les année 70 pris un virage qui a pour destination la normalité, c’est à dire l’égalité totale Homme / Femme. Si Cheryl Cooke, Audrey Saunder ou Maria Dolores Boadas restaient des exceptions, il faut reconnaître qu’aujourd’hui, plus personne ne remettrait en cause que les femmes sont à leur place dans l’industrie. Surtout après le scandale du l’affaire Schumann d’octobre 2019. Aujourd’hui, on retrouve des femmes derrière quasiment tous les succès du monde du cocktail et le panel de ce séminaire en est une parfaite illustration, particulièrement Carina car en tant que français, son parcours parisien n’en est que plus remarquable à mes yeux. D’autres noms me viennent en tête, parmi lesquels Jillian Vose, Tess Posthumus, Jennifer Le Nechet, Ivy Mix, Lauren Mote ou encore Mia Johansson. C’est tellement la norme, que on ne remarque même plus le genre d’un membre reconnu de notre industrie. Et c’est probablement là le plus important.
Copyright Cécilia Hakim© pour le Captage.
Intérêt: ★★★★☆
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Jared et Anastacia, on aime ou…. on aime. Rarement ai-je vu des personnalités de notre industrie faire un telle consensus autour d’elle. A fortiori a une époque où les réseaux sociaux et les dizaines de compétitions on vite fait de générer des conflits d’ego. Si on peut sourire devant leur grandiloquence parfois (« la civilisation a commencé avec l’alcool »), leur connaissance est telle que tout le monde, y compris les plus expérimentés et les plus savants d’entre nous repartent avec quelque chose d’utile sous le bras. Leur initiation au gin est a leur image : intense, complexe et formatrice.
Intérêt: ★★★★★
Technicité : ★★★☆☆
Entertainment : ★★★★☆
Exploitabilité : ★★★☆☆
Grace à la copine Aurelie Panhelleux, jamais la dernière pour partager les bons plans, je me suis retrouvé au beau milieu de ce qui se fait de mieux en terme de cocktails en France pour aller visiter la distillerie produisant Skinos, la liqueur réalisée avec de la Mastiha, sève d’un arbre ne poussant que sur l’île de Chios. Organisée par l’importateur Français du produit, Cedric Kanté qui l’avait découvert lors de son passage au Panathinaikos entre 2009 et 2012, cette visite nous a aussi permis de découvrir Thibaut Mequignon au sortir du lit, Camille Thouin du Code Bar en post nuit Blanche et Francois Monti dans la situation de l’élève. Stéphanie d’Attadrink.com et Cecilia, vainqueur du Chairman’s Reserve Espagne étaient également dans le bus. Littéralement. Reçu par Demetre Steinhauser, le CEO de Skinos dans leur locaux, situés juste a coté de ceux de leur cousine Metaxa, nous avons droit dans un premier temps à l’historique de la Mastiha, puis nous avons un cours particulier de Macération et de distillation par le Maitre Distillateur Panagiotis Himself. Cuves, alambic, Fûts, Ligne d’embouteillages, rien ne nous est caché, on nous donne même l’information en général impossible à trouver le taux de sucre dans le produit fini. Sans même avoir à le demander. Autant de transparence, c’est rafraîchissant. Comme du Skinos sur glace. Petite cerise sur le gâteau, nous avons même droit à une 2ème leçon / dégustation sur le dernier projet en date de la maison, le Vermouth Otto, qui prend ses sources dans les origines allemandes du CEO.